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TDA/H

Pour ce travail, j’ai choisi le livre « TDAH- Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité » écrit par la pédopsychiatre et psychanalyste Rita Sferrazza. Le livre a été publié par le programme « Yapaka » qui s’efforce à partager gratuitement des rédactions à visées professionnels tout en y incluant un lien avec les familles.

J’ai décidé de résumer le deuxième chapitre du livre. Celui-ci s’interroge sur la médication du TDAH et met l’agitation en parallèle avec la scolarité des enfants. J'ai fait ce choix, car je suis consciente qu'il y a un grand problème relevé du fait qu'un enfant qui est plus agité que les autres soit tout de suit étiqueté comme ayant un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité, alors que de nombreux autres raisons peuvent expliquer cette agitation. 

L'auteur explique que la découverte de l'entourage se fait par une exploration caractérisée par une approche non seulement physique, mais également psychique. De ce fait, les mouvements fondamentaux comme courir ou sauter font partie de mouvements nécessaires à leur découverte du monde et ne témoigne donc pas nécessairement d'un trouble déficitaire de l'attention. L'hyperactivité et le trouble de l'attention peuvent également être des symptômes passagères développés suite à une crise, a des difficultés scolaires ou autre. Elle explique également que le TDAH est également souvent un trouble associé et non le trouble principal, les jeunes atteints de troubles de l'apprentissage ont par exemple souvent un trouble de l'attention associé.

Ce chapitre souligne que la première réponse trouvée aux troubles de comportement est souvent la médication. Cependant, cette solution catégorise l’enfant comme étant TDAH, même si la plupart du temps, les troubles de comportement vécus par l’enfant sont seulement des effets provoqués par la société qui plonge les adultes dans un état de stress. En effet, elle explique que la société d’aujourd’hui est dirigée par la rentabilité, ainsi tout le monde doit faire tout plus vite, passer d’une chose à l’autre le plus vite afin que cette rentabilité soit garantie. N’est-ce donc pas normal que les enfants d’aujourd’hui souhaitent retrouver l’attention de leurs parents et se montrent donc agités ? Médicamenter les troubles de comportement semble ainsi une méthode efficace pour garder en ligne leur enfant, cependant cette solution met de côté un aspect important qui est l’accompagnement de ces enfants.

Les troubles du comportement, voire l’agitation sont le plus souvent repérés quand l’enfant atteint l’âge de la scolarité. Dans la suite de ce chapitre, l’auteur met en avant les symptômes que présentent les enfants durant leur scolarité en les mettant en parallèle avec le développement attendu à chaque âge.

Agitation et scolarité entre 2 et 6 ans :

  • Accepter la séparation avec les parents et oser intégrer le groupe-classe pour socialiser

  • Apprendre les règles concernant la vie et le travail en communauté

  • Développer les capacités de communication et de repérage spatio-temporel

  • Développer sa motricité globale à travers des jeux, des activités, la psychomotricité (importance d’offrir aux enfants un environnement permettant leur épanouissement)

  • Bouger et explorer son environnement permet à l’enfant de décharger son énergie et de se sentir libre. L’adulte doit encadrer cette liberté motrice en faisant comprendre à l’enfant que la motricité ne sert pas à blesser soi-même ou autrui

  • Imposer des limites et un cadre est nécessaire pour freiner l’instabilité physique et psychique de celui-ci, car s’il décide tout, il ne va plus savoir reposer sur quelqu’un d’autre ce qui va générer un sentiment d’insécurité. Par la suite, l’enfant développera des comportements d’hypervigilance et d’hyperactivité

  • De nombreux autres facteurs peuvent provoquer cette instabilité de l’enfant (manque d’adaptation à l’école, séparation des parents, maladie, etc.)

  • L’enfant ne pouvant pas exprimer son anxiété et ses sentiments d’une autre manière, il va utiliser sa motricité pour le faire

  • Il faut éviter de juger les parents et instaurer une bonne communication avec eux pour que l’intervention se fasse de manière positive.

Agitation et scolarité entre 6 et 11 ans :

  • L’enfant cherche l’identification à l’adulte ce qui peut améliorer la relation parents-enfant

  • L’enfant traverse une phase de développement de la personnalité

  • Les difficultés d’apprentissage peuvent engendrer un manque de concentration et une agitation plus accrue mais ceci n’est pas nécessairement à associer au TDAH

  • Les enfants TDAH se manifestent plus parce qu’ils sont désordonnés et pas nécessairement à travers un surplus de mouvements

  • Caractéristiques : sauter d’une tâche à l’autre, manque d’attention, vite distraits, manque de soins dans la réalisation de leur travail, …

  • Troubles associés : trouble de la communication, de la mémorisation, de repérage spatio-temporel, troubles instrumentaux, troubles du comportement, …

Agitation et scolarité après 11 ans et à l’adolescence :

  • Puberté va engendrer des changements physiques, psychologiques et sociaux

  • Manifestation d’un manque de concentration dû à la volonté de garder un lien avec son enfance (si l’enfant ne pense pas il ne grandira pas) et à la volonté de rester tout-puissant

  • Les oppositions et les difficultés de comportements se manifestent, mais ne sont pas dû à un trouble mais plutôt à la métamorphose engendrée par la perturbé. Cibler un TDAH va dans ce cas-ci pousser les parents/enseignants à passer à côté de la vraie souffrance du jeune

  • Les soucis comportementaux peuvent donc également être dus à un enseignement inadapté qui mène à l’échec de l’enfant ou encore à des besoins psycho-affectifs non palliés.

En somme, l’agitation d’un jeune peut donc avoir plusieurs causes et ne peut donc pas être ramené au TDAH à chaque fois.

L’auteur souligne par la suite l’importance d’une évaluation correcte des difficultés, puisque c’est qu’à partir de celle-ci que l’enfant pourra bénéficier de l’aide dont il a besoin pour garantir son épanouissement personnel et professionnel. Le manque ou la retardation de l’évaluation va provoquer une accumulation de retards et de difficultés, ce qui compliquera davantage la prise en charge.

Finalement, elle met en avant que remarquer une distraction ou un manque de concentration ne suffit pas pour penser à un TDAH et que l’école et les parents doivent donc travailler ensemble afin de voir si des caractéristiques comportementales surviennent à la maison et en classe et que celles-ci perdurent dans le temps et ne sont pas dus à une autre raison avant de s’inquiéter réellement et de recourir vers une médication. Pour conclure, elle explique que les parents et les enseignants sont donc là pour observer et soutenir l’enfant, afin de le rediriger vers un professionnel qui lui pourra en effet poser un diagnostic réel.

Apports pour un futur orthopédagogue :

  • Prise de conscience de l’importance du travail d’orthopédagogue, car celui-ci pourrait apporter une aide intéressante aux parents et aux enseignants qui suspectent un TDAH et garantir la bonne communication entre les deux.

  • Prise de connaissance des comportements liés au développement de l’enfant et des nombreux facteurs qui peuvent l’influencer afin de ne pas les associer tout de suite à un trouble.

  • Prise de conscience de la nécessité de mener les parents et l’enseignant d’instaurer un cadre et des limites claires pour l’enfant.

  • Avoir un aperçu des doutes vécus par les enseignants et les parents qui sont dans l’incertitude par rapport aux difficultés de l’enfant, afin de mieux comprendre leur point de vue.

Source: 

Sferrazza, R. (2015). TDAH : trouble déficitaire de l'attention, avec ou sans hyperactivité. Yapaka.be. Consulté en ligne sur https://www.yapaka.be/sites/yapaka.be/files/publication/84-sferrazza_hyperactivite-web_0.pdf

Plan d'Améngament Personnalisé 

L'élaboration de ce plan personnalisé d'aménagement est l'oeuvre d'un travail de groupe réalisé avec Hélène Verelst, Gaëlle Soyer et Madison de Freitas Marques. 

Source : 

Jacquet, E. (2020). Cours de Troubles déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité. Haute École Bruxelles-Brabant Defré. 

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