L'orthopédagogie à travers mes yeux
Travail de groupe réalisé avec Gaëlle Soyer et Madison de Freitas Marques
Réflexions sur l’inclusion dans un milieu professionnel
Comme l’illustre les différents témoignages présentés dans ce reportage, malgré l’évolution législative qui tend à l’inclusion des personnes en situation de handicap (citons comme exemple la prime d’insertion qui a pour but de favoriser leur mise au travail et le maintien de leur emploi en imposant un certain quota), la réussite de cette inclusion relève plus du combat mené par la personne handicapée et son entourage que de la volonté réelle et l’investissement des employeurs.
En effet, de nombreuses entreprises préfèrent payer la taxe d’inclusion plutôt que d’embaucher des travailleurs atteints d’une déficience. Cette prise de décision peut notamment s’expliquer par la peur de la différence, la méconnaissance du handicap, un manque de moyens ou encore de formation. Néanmoins, le monde de l’entreprise devra tôt ou tard franchir le pas en embauchant un travailleur présentant une déficience et nécessitant certains aménagements. Il devra faire fi de certains préjugés selon lesquels ce dernier serait moins productif et rentable.
Le reportage démontre aussi l’importance de sensibiliser la société au handicap encore trop souvent perçu comme un sujet tabou. C’est ainsi que pour éviter une exclusion, il serait intéressant que des séances d’information sur la problématique du handicap soient organisées par un orthopédagogue. Celles-ci auraient pour objectif de sensibiliser et rassurer non seulement les employeurs mais également les travailleurs sur les capacités effectives de travail des personnes handicapées. A cette fin, l’orthopédagogue pourra mettre l’accent sur les difficultés rencontrées par celles-ci et informer également les employeurs que la mise en place d’aménagements de travail ne relève pas de leur responsabilité financière et organisationnelle. En effet, un partenariat peut être mis en place entre le bénéficiaire, l’employeur et un des services favorisant l’inclusion tels que le Phare pour Bruxelles ou l’AVIQ pour la région wallonne.
En ce qui concerne les personnes porteuses d’un handicap mental, un obstacle supplémentaire vient s’ajouter. En effet, la société à un a priori encore plus important sur leur capacité de travail que pour celles en situation de handicap physique. Cependant, ce reportage démontre qu’il ne faut pas perdre de vue que ces personnes sont aptes à travailler en fonction de leurs capacités et effectueront leur travail avec bonne volonté et consciencieusement.
Malheureusement, force est de constater que notre société ne prend que rarement en compte le souhait, la volonté et le besoin qu’ont les personnes en situation de handicap de côtoyer et de travailler avec des personnes dites « normales ». Dans le reportage, on peut clairement voir que leur inclusion est très importante car elles ne souhaitent plus être mises au banc de la société en raison de leur différence. Elles veulent ainsi être considérées comme des citoyens à part entière qui ont un emploi ou qui plus jeunes fréquentent un enseignement ordinaire.
C’est ainsi que l’inclusion future dans le milieu professionnel commence dès le début de la scolarité de l’enfant afin de lui permettre de développer son autonomie, de se socialiser et d’être entouré par des personnes non porteuses d’un handicap. En effet, l’apprentissage avec les pairs est un moyen efficace pour développer certaines capacités et ce, même si une prise en charge individuelle est nécessaire (logopède, psychologue, ergothérapeute, etc.). C’est pour lui l’occasion d’être entouré d’autres jeunes, de pouvoir les observer, de passer du temps avec eux et de se préparer à une vie sociale active. Cette inclusion précoce en milieu scolaire constitue une étape essentielle pour garantir une inclusion plus efficace dans le milieu professionnel.
Enfin, il est primordial de laisser la parole aux personnes porteuses d’un handicap, de continuer à sensibiliser et informer la société au travers de reportages ou de documentaires afin de briser ce tabou qu’est le handicap. Ce n’est qu’au moment où la population en aura pris conscience et commencera à changer de mentalité, qu’une réelle inclusion de la personne handicapée pourra voir le jour. En effet, comme il ressort du reportage, « si la société ne veut pas d’elle, c’est d’autant plus difficile de l’intégrer » et ce refus peut donc signifier une « perte de chance et d’opportunité à avoir une vie davantage normale et autonome».
Sources:
Extra-ordinaires - Trisomiques ou autistes, ils veulent vivre comme les autres. (2020, 5 octobre). RTBF Auvio. https://www.rtbf.be/auvio/detail_extra-ordinaires?id=2687211
J'ai décidé d'articuler mon feedback autour des mes apprentissages personnels et professionnels à l'aide d'une Mind Map.
Source:
Jacquet, E. (2020). Cours de Sociologie du handicap et des personnes à besoins spécifiques : contexte sociétal et familial. Haute École Bruxelles-Brabant Defré.
